
Un peu d'Histoire
L’art du wadaiko, c’est-à-dire des tambours japonais, remonte à la plus haute Antiquité dans l’Histoire du Japon . Les tambours sont d’abord présents dans les temples shintoïstes et servent à invoquer les divinités. On les retrouve également dans les fêtes de villages pour favoriser des récoltes abondantes, sur les champs de bataille pour impressionner l’ennemi, sur les scènes de théâtre, du plus noble comme le nô au plus populaire comme le kabuki. Le taiko devient finalement un instrument de musique autonome au XXe siècle où apparaissent les premiers groupes professionnels
Ce qu’on appelle taiko regroupe en fait toute une famille de percussions : du plus petit comme le shime daiko (à corde) à la tonalité aiguë, en passant par le nagado daiko ressemblant à un gros tonneau, jusqu’au plus grand et impressionnant, le Ô daiko à la tonalité grave et profonde. Leur particularité est d’être pour la plupart formés d’un fût d’un seul tenant creusé dans du keyaki, l’orme du Japon, et sculptés sur leur face intérieure de motifs géométriques afin de parfaire le son qui sera obtenu une fois les peaux de buffle fixées de part et d’autre du fût par des clous.


Il existe différentes façons de jouer du taiko. Parmi elles, le style Oedo, originaire de la ville de Tokyo, présente la particularité de se jouer parallèlement à l’instrument et non de face. Il permet de libérer le corps du joueur et de gagner en amplitude dans chaque mouvement. Le style Oedo est un style très exigeant et très technique qui implique tout le corps du musicien. Ici, les mouvements ne sont pas seulement pensés en termes d’esthétique mais surtout d’efficacité sonore : le beau geste produit le beau son.


